Logements sociaux: "nous n'avons plus suffisamment de foncier disponible", ce maire près de Nice ne veut pas payer de pénalités

Levens devrait disposer de 570 logements sociaux au regard de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU). Chaque commune de plus de 3.500 habitants doit compter 25% de logements sociaux par rapport au nombre de logements existants. Sauf que Levens, 5.300 habitants, dénombre 301 logements sociaux. C’est trop peu. Selon la loi SRU, elle devrait payer 70.000 euros de pénalité chaque année, car la commune n’atteint pas les objectifs. "C’est énorme. Ça représente 60% du budget des écoles", s’indigne Antoine Véran, maire de Levens.
La Métropole a donc demandé en 2022 au préfet que la commune soit exemptée de loi SRU. Demande acceptée. En 2022, 2023 et 2024, Levens n’a donc pas payé de pénalités. Mais cet accord n’est valable que trois ans. Il faut donc que la Métropole refasse la demande pour les trois prochaines années (2025, 2026, 2027).
"Plus suffisamment de foncier disponible"Une délibération sera donc soumise au conseil métropolitain vendredi 11 juillet 2025 pour donner pouvoir au président de solliciter à nouveau le préfet. "On se reparle avec Christian Estrosi, lâche le maire. La preuve, il va défendre ce dossier de sortie temporaire du dispositif SRU."
Et de poursuivre: "Nous n’avons plus suffisamment de foncier disponible. Donc on ne peut plus construire de logements sociaux."
Et si l’État refuse cette sortie temporaire du dispositif SRU? "Je n’aurai pas d’autre choix que de payer les amendes. Ça se fera au détriment d’autres projets, affirme Antoine Véran. Mais je ne crois pas à cette hypothèse. L’État a reconnu que nous avions fait des efforts. Et on remplit les critères pour demander une exemption. D’ailleurs, quand nous pouvons faire des logements sociaux nous le faisons. Deux projets sont en cours: 10 logements pour accueillir des jeunes en situation de handicap et 12 logements avec un bail réel solidaire."
Nice Matin